fiction...article pour demain parce que moi faire dodo demain matin

Publié le par Lisouille

Oui parfaitement je vais tout débrancher et faire dodo, les téléphones et la sonnette de la porte tout
alors voilà je poste là pour demain...bisouilles

- Je te dis que non
- Et moi je te dis que si ! ! !
- Et bien dis ce que tu veux
- Tu feras pourtant ce que c’est moi qui dit parce que je suis ta mère

Ce que c’est moi qui dit… 
(vas apprendre à parler et temps que tu y est va apprendre à penser aussi à autre chose que toi !  et toc, ah si j’osais tout lui dire)

Une fois encore il fallait qu’elles s’affrontent

Une fois de plus le silence n’apaiserait en rien les colères intestines qui laisseraient toujours une pointe de rancune

Les mères et les filles ne se comprennent pas,
les hommes et les femmes pas bien mieux que devrions nous faire ?
vivre entre congénères, entre copines, entre commères pour maugréer ensemble l’hymne à l’indignation de n’être pas admises sans quelques conditions ! ! ! 

Mais pour qui se prend t-elle la mégère à me prendre de haut ?
si j’avais pu choisir elle n’aurait pas même eu le moindre de mes regards,
elle qui me dit m’aimer …

Dring…drrriiiinnnngggg
- Réponds je suis occupée
- Je ne suis pas ta bonne
- Obeïs ou ça aller mal pour toi jeune fille  ! ! !

Allo, oui vous êtes bien…non je suis sa fille….non, elle n’est pas disponible mais je vais prendre le message, vous êtes ? pardon ? vous dites ? mais ce n’est pas possible…mamannnnn

Eve hurla à vomir ses poumons et Myriam accourue du fond de l’autre bout de l’appartement

Mais que se passe t-il t’es cinglée d’hurler comme ça ?

Eve était en larmes et Myriam n’eut pas le temps de penser, un homme au bout du fil lui disait qu’il était gendarme et qu’il y avait eu un tragique accident qu’elle devait aller à l’hôpital car son mari venait d’y être admis en urgence que c’était grave et qu’il s’excusait pour sa fille mais qu’il avait pensé…mais elle n’écoutait plus

Elle dit un vague merci, quelle mot ambiguë dans cette situation et elle raccrocha anéantie

Eve qui la maudissait quelques minutes avant lui tomba dans les bras

Il n’est pas…m’an dis moi, dis moi qu’il n’est pas…

Non chéri il n’est pas, calme toi mon trésor, moi aussi j’ai peur nous allons y aller ensemble viens

Comment pouvait-elle être si froide ? Eve trouvait encore que sa mère n’était pas à la hauteur. Pourquoi ne hurle t-elle pas ?

Elles n’échangèrent pas un mot sur le trajet.

A leur arrivée, on les fit patienter un peu moins d’une minute, un médecin aux traits tiré arrivait face à elles. Eve voulait courir dehors pour ne rien entendre mais ses pieds étaient comme cloués.

Docteur Jonas, Myriam saisit la main.
Ses yeux étaient au bord des larmes mais il ne fallait pas…il lui semblait pourtant avoir très bien saisi.

Je peux vous parler en privé s’il vous plaît ?
Elle n’eut qu’à tourner les yeux pour que sa fille comprenne

Asseyez vous je vous prie

Ses jambes se dérobaient de toutes façon

Madame, votre mari à été heurté de front par un camion, il est dans le comas

" c’est un cauchemar je vais me réveiller…Christophe… "

il est encore trop tôt pour vous dire ……………..

" je ne l’entends même plus, mes yeux le voient tout trouble et je ne comprends pas…il était dans mes bras il y a quelques heures…il est venu m’embrassé tendrement avant de s’en aller, j’ai encore son odeur sur la peau "

  • Qu’en pensez vous ?
  • Excusez moi, je n’ai pas entendu, pardon
  • Je disais qu’il était bien trop tôt pour vous dire mais vous pouvez le voir si vous le souhaitez
  • Oui…oui…bien sûr que je veux
  • Il y a beaucoup de machines et de tuyaux , il y a des bandages aussi, je vais vous accompagner
  • J’ai le temps de parler à notre fille ?
  • Oui bien sur, une infirmière va vous porter un kit pour que vous puissiez porter des vêtements stériles
  • Eve ma chérie, voilà papa a eu un grave accident comme tu le sais et il est dans une salle de réanimation, le médecin ne m’a pas dit grand chose car il va falloir attendre. Il est dans le comas
  • La jeune fille se remit à pleurer de plus belle, le comas c’est la mort pour moi c’est pareil je ne veux pas que papa ….
  • Il n’en est pas question pour l’instant, je vais aller le voir
  • Moi aussi je veux
  • Non chérie je suis désolée, il faut être majeur, je vais y aller pas longtemps et je l’embrasse pour toi d’accord bébé ?
  • Eve convulsait presque tellement elle pleurait

Une infirmière vint prendre le relais auprès de la maman qui eut beaucoup de mal à trouver du courage mais il fallait être forte, pour lui, pour Eve, pour elle aussi.

Elle vit d’abord ses mains, puis ses yeux noyèrent ses joues,
elle tenta de prendre une grande respiration et s’approcha de lui.

D’instinct elle se mit à parler en lui prenant la main, la peau de Christophe était aussi celle de Myriam d’une certaine manière et ce contact était aussi bon qu’au premier jour.

  • oh mon amour…si tu pouvais m’entendre…je t’aime et je…nous sommes Eve et moi, il faut que tu reprennes des forces et que tu te battes, ce n’est rien qu’une épreuve mais notre amour est plus fort et tous les jours quand je viendrais prendre ta main, je te passerais toute ma force et celle de tous les gens qui t’aiment. Tu sais je n’ai jamais cesser de t’aimer, pas même une seconde et mon ventre s’enflamme toujours autant quand il s’agit de toi

bip…bip…bip….bip….

  • Madame, vous devez sortir à présent
  • Mais…
  • Il faut faire encore des examens, mais demain vous pouvez venir entre 10 h 12 h 00 et entre 16 h et 18 h 00 pas plus d’une heure à chaque fois

Jamais elle n’avait été séparée de lui, depuis la 3ème. Elle aurait eu envie d’étrangler cette femme pour oser dire de telles choses mais il fallait apprendre à composer. C’est au moment de se déshabiller qu’elle réalisa que ce serait aussi le premier tête à tête qu’elle aurait avec sa fille, le stress lui fit tourner la tête.
Elle se laissa choir un instant sur un tabouret en plastic et se fit une liste, il va falloir téléphoner à la famille et aux amis, voir avec le boulot et avec l’assurance, elle n’y arriverait jamais.

Myriam trouva Eve endormie dans la salle des familles sur un canapé, c’est rare à présent d’avoir ce genre de paysage, on dirait qu’elle est redevenue bébé….elle soupira encore et s’approcha d’elle, puis fit glisser la main sur le visage épuisé.

  • Maman..alors dit-elle en sautant sur ses pieds
  • Alors ma chérie, il est comme endormi, il est plein de branchement…je lui ai dit que tu étais là, que tu l’embrassais et que tu l’aimais
  • Je veux le voir
  • Chérie je t’ai déjà dit tu ne peux pas
  • C’est de ta faute si je ne peux pas, je suis sure que si demandais on me laisserait, en plus ça n’a pas l’air de te faire si mal que ça…elle se remit à pleurer disant plus bas…mais pourquoi ça ne t’es pas arrivé à toi…je veux mon papaaaaaa

Le peu de force qui restait à Myriam s’évanouit sur la fin de phrase, une douleur fulgurante vint la transpercée et elle fit un malaise.

Deux infirmières qui passaient par là lui virent en aide, ce n’était qu’un gros coup de stress et le manque de sucre.

Sans piper mots, elle se dirigea vers sa voiture suivie de sa fille, fit le trajet retour comme un automate. Une fois le pas de la porte passé elle alla direct dans chambre et ferma la porte.

Elle se laissa tomber sur le lit, les larmes ne coulèrent même pas tant elle était choquée.

Ce lit vide, l’odeur de Chris, les images qui revenait parasitées de mots, elle appellerait tout le monde demain, demain …demain

La sonnerie du téléphone la fit bondir à 7 h 30 c’était sa mère qui voulait savoir à quel heure ils viendraient ce soir…

  • Maman ?
  • Oui..mais ma chérie je te réveille ? tu vas bien ? tu n’es pas malade ? tu as une petite voix
  • Myriam se mordit la lèvre inférieure
  • Maman s’il te plaît écoute moi
  • Qu’est ce qu’il se passe chérie tu m’inquiète
  • M’an écoute, hier Chris à un accident
  • Et c’est maintenant que tu me le dis mais tu aurais dû m’appeler
  • S’il te PLAIT MAMAN hurla t-elle, mais vas tu me laisser parler, c’est pas toi la victime, c’est moi et puis c’est lui qui est dans le comas

Silence…

  • maman ?
  • ah on peut dire que tu as l’art d’annoncer les choses ma fille
  • maman ! ! !
  • bon comment va t-il ?
  • mais comment pourrais-je te répondre ? 1 je ne suis pas médecin et 2…

elle réalisa qu’elle avait dormi et qu’elle n’avait pas de nouvelles

  • maman je dois te laisser
  • mais je
  • comment ça JE arrête, arrête ça tout de suite, pense à ta petite fille, à ton beau fils et à moi au lieu de continuellement penser à toi

L’odeur du café embaumait et lorsqu’elle ouvrit la porte, elle trouva Eve avec un plateau sur lequel était un bol de café, deux toast et un jus d’orange, sur le coin un petit bout de papier plié en deux où était écrit, je t’aime maman, pardonne moi pour hier.

Les larmes coulèrent sur les joues de Myriam, étrangement ou pas, cela fit sourire Eve.

  • maman je suis désolée
  • c’est pas grave chérie
  • avec qui criais-tu au téléphone
  • grand mère, je ne la supporte plus, ça n’a jamais été terrible mais là c’est…
  • tu veux déjeuner dans la cuisine ?
  • oui, et toi tu as déjà pris ton p’ti dej
  • non en fait il m’attends là bas
  • je vais appeler l’hôpital et je suis à toi

Bonjour, excusez moi de vous déranger je suis l’épouse de………ah …..ah bon……

Oui oui…….non, non…….bien, d’accord très bien merci

  • alors ?
  • alors les examens sont tous faits mais il est toujours dans le comas, le médecin veut me voir et si tu te sens de venir on ira ensemble
  • merci maman, oui je veux, il me manque tellement
  • attention chérie je n’ai pas dit que tu pourrais enter non, juste voir le toubib

Elles se firent face sans s’attaquer, sans que la colère ne monte ou que les dents ne grincent. Pour la première fois depuis très très longtemps, l’une parlait, l’autre écoutait.

 

  • Qu’a dit mamie ?
  • Oh …que j’aurais dû lui téléphoner…qu’elle, elle encore et toujours elle
  • C’est drôle enfin c’est pas l’mot mais c’est rare de vous voir crier
  • Rare ! ! ! elle éclata de rire, oh non ma chérie, si tu savais, mamie et moi c’est nous deux hier matin multiplié par 1000 je ne sais même pas comment on ne s’est pas entre tuées, enfin si je sais c’est grâce à ton père ! elle souriait dans ses larmes, elle avala à grand peine et reprit son souffle…Excuses moi chérie
  • Ne t’excuses pas maman, pour te dire vrai ça me soulage de te voir pleurer, enfin ce n’est pas que ça me fasse plaisir non ! ! !
  • Je comprends , enfin, non pourquoi cela te soulage t-il ?
  • Tu ne vas pas crier n’est ce pas ? si tu veux hier j’étais étonnée de te voir si maîtresse de toi et pas un larme
  • Pas une devant toi ma chérie, mais ton père, avec toi certes, est la personne que j’aime le plus au monde, depuis le jour où nos yeux se sont croisés nous avons su tout sur tout, sauf ce qu’il est arrivé hier. J’aime cet homme de plus en plus fort depuis presque 16 ans, oui 16 ans le mois prochain, je n’en ai vu ou regardé ou écouté nul autre que lui, il est mon tout et j’en suis folle.
  • Ouahh c’est bizarre de t’entendre dire ça
  • Ouais, dis moi ma fille, comment en est-on arrivées là ?
  • Je ne sais pas, je t’aime, mais pour dire vrai dès que je te vois ça m’agace parce que tu me dis toujours fais ci ou ça, ne fais pas ceci ou cela et voilà quoi, j’ai l’impression qu’il n’y a jamais de bons moments.
  • Eh bien pour le coup ma fille, la moindre minute hors de cet hosto sera un bon moment…
  • Tu lui diras que je l’aime et qu’il guérisse vite parce qu’il me manque affreusement
  • Si tu n’as pas envie d’aller en cours aujourd’hui tu peux rester là je laisserait un mot sur ton carnet.
  • Non je vais y aller au contraire, ça me changera les idées, merci, par contre tu m’appelles dès que tu as des nouvelles. Maman ?
  • Oui
  • J’aimerais que l’on fasse ça plus souvent, je veux dire de se parler prendre le petit dej ensemble
  • Ok promis aller je vais vite m’habiller pour y aller

Arrivée à l’hôpital on lui appris qu’il avait été transféré et lorsqu’elle entra dans la chambre, il était perfusé mais n’avait plus rien dans la bouche ni le nez. Elle lui prit la main en disant lui disant bonjour, elle perçu un sourire et puis plus rien, vers 17 h 30 elle venait de partir, son portable sonna c’était l’hôpital, son époux chéri et adoré venait de se réveiller, il avait même dit deux mots.

Pour fêter le moment, elles s’offrirent un restau histoire d’être hors contexte, il allait guérir et ils seraient heureux, pour l’heure, elles avaient bien des choses à rattraper.

 

 voilà bisous à demain tard....très tard...très très très très très horriblement tard

Publié dans Délires....

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S
Alors, cette grasse mat? Heureuse? MDR!<br /> Bises ma lisouille et profites-en un max!<br /> A plus et bises à Manue (l'Arlésienne du binome! lol)
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F
Très beau ma Lisouille, j'ai lu de bout en bout, je voulais le voir mort our qu'elle retrouve sa fille ou le voir se réveiller pour que l'évènement le serve de sursaut...<br /> Je te souhaite une bonne nuit, longue surtout, je ne sais pas si ttu es déjà partie, mais mes pensées, mon amour tout doux, tout plume (d'oreiller !) t'accompagnent...
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S
Tu m'étonnes! T'as vu la longueur de ta production? J'aurai été épuisée moi aussi. Alors on peut t'excuser de faire la grasse mat' s'pas? <br /> Super le texte (encore un exemple pour démontrer qu'il faut vraiment un état de "crise" pour provoquer parfois un échange)<br /> Bises et gros dodo ma puce (Pssst, enlève les piles du réveil, on sait jamais... des fois qu'il lui prenne fantaisie de sonner en pleine...matinée MDR<br /> Bises Manue au fond des bois
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